La Découverte De La Peur, épisode 3 : Salem et Ring

La Découverte De La Peur, épisode 3 : Salem et Ring

La peur, c’est ce sentiment parfois recherché, parfois pas du tout, qu’on a pu découvrir tout petit devant un Disney (le dragon de La Belle au Bois dormant, la sorcière de Blanche-Neige, madame Mim ou Ursula… Nous savons. Nous ne vous jugeons pas.) ou plus tard avec un bon roman de Stephen King ou en regardant Scream (si, si). À l’occasion d’Halloween, l’équipe du Daily Mars se souvient de ces moments qui les ont fait frissonner, sursauter, traumatiser. Happy Halloween !

Salem's Lot

Salem’s Lot

« Salem » de Stephen King

par Marine Pérot

Pour vous dire la vérité, mon souvenir de Salem n’est pas des plus limpides. Je ne l’ai pourtant pas lu il y a si longtemps que ça (probablement il y a 5 ans ou dans ces eaux-là). Mais de la même manière que la mémoire peut effacer des événements traumatisants et les ensevelir sous une tonne d’autres souvenirs, une oeuvre qui nous effraie peut subir le même traitement.

Je ne me souviens pas parfaitement de chaque détails de l’intrigue de Salem, mais plutôt de quelques scènes, de quelques moments suffisamment flippants pour m’avoir fait lever le nez de mon livre, regarder autour de moi — allongée dans mon lit, dans une chambre faiblement éclairée alors qu’il est minuit — et me dire « mais pourquoi est-ce que je lis ça? »

Je me souviens de la peur ressentie alors que le personnage principal, Ben, déambule dans les rues glauques de Jerusalem’s Lot. Et si je me souviens vaguement d’une effrayante scène dans laquelle Ben est caché dans les fondations d’une maison, ce qui m’a surtout marqué c’est cette menace pesante ressentie à la lecture du roman, cette peur grandissante au fil des pages, ce sentiment d’inconfort perpétuel. Salem est un livre que j’ai beaucoup apprécié, mais bon dieu ce qu’il est a glacé le sang.

« The Ring » d’Hideo Nakata

par Déborah Gay

Ring d’Hideo Nakata, c’est avant tout un mystère et une atmosphère 1408672904960lourde. C’est un film d’horreur pour ados, à base de K7 vidéo hantée. Bref, un truc hors d’âge, imaginez, une K7. C’est un film qui m’a fait hurler au moment-clé, je crois d’ailleurs que je regardais alors la télé à travers un plaid troué. Nous étions quatre amis, les mains blanches, la tête tournée vers le dossier du vieux canapé où nous étions assis, pas fiers, à se jeter des regards, en mode : « mais qui a eu cette idée à la con ». Nous étions en 2001. Ring, c’est le cercle qu’on voit à la fin d’une cassette. Après l’avoir visionnée, le téléphone sonne et une voix vous annonce votre mort dans sept jours. Une journaliste se penche alors sur ce phénomène et fait tout pour se sauver, et sauver son jeune fils qui a malencontreusement regarder la vidéo.

Ring, c’est aussi la découverte de films d’horreur à l’asiatique : une musique omniprésente, une absence presque totale d’effet de surprise, une tension qui monte doucement, doucement… Et pas de sang. Un fantôme japonais, un monstre inconnu en France, qui a permis la percée de nouveaux standards de l’horreur et un panthéon de monstres et de façon de faire qui a donné un coup de pied salutaire au genre horrifique. Ne pas savoir ce qui se passe, dans un environnement familier, une fin ambigüe… Sadako a hanté nombre d’écrans même à la fin du film.

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