Robot Chicken, une série pour les gouverner tous…

Robot Chicken, une série pour les gouverner tous…

Note de l'auteur

Cette semaine, le Daily Mars fait un focus sur la chaîne du câble qui partage la fréquence de Cartoon Network aux USA (elle prend le relai à 21h), [Adult Swim]. [Adult Swim], c’est le repaire du non-censuré, du non-sens, du sans limite. Une chaîne qui propose des versions non censurées de certaines séries animées de la FOX (comme Family Guy), mais aussi des séries originales dans le format 13 minutes, en live comme en animation, Childrens Hospital, Eagleheart, Rick and Morty, Robot Chicken… C’est par cette dernière que nous ouvrons ce dossier, à raison d’une série par jour, et d’un top des moments « WTF » vendredi.

Subversive, outrancière, satyrique, régressive, ultra référentielle et surtout hilarante, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier Robot Chicken. Voilà maintenant 6 saisons que la série sévit sur la chaîne américaine Adult Swim et je vous assure qu’une fois que vous vous y serez mis, vous ne pourrez plus vous en passer!

Robot Chicken, c’est quoi, en fait? C’est une série d’animation en stop motion (animation image par image), composée de mini-sketchs parodiques plus barrés les uns que les autres. Poupées Mego, jouets, peluches, pâte à modeler et figurines de toutes sortes, articulés ou non, absolument tout y passe… Chaque épisode dure environ 12 minutes et compilent autant de sketchs et de gags qu’il est humainement possible d’imaginer. Et autant vous dire qu’en 12 minutes, on peut en trouver et en caser des conneries…

 

Les deux fous furieux qui sont aux commandes de ce délire télévisuel, Seth Green (le loup-garou rouquin de Buffy) et son compère Matthew Senreich, sont aussi irrévérencieux et provocateurs qu’ils sont drôles. La série a commencé en 2005 sur le network américain Adult Swim, propriété de Cartoon Network. La chaîne diffuse des programmes essentiellement adultes ou undergrounds comme certains animes japonais, par exemple. Alors autant des séries comme The Simpsons et South Park ont une finalité (toute relative, certes, mais quand même) ou une sorte de message, autant Robot Chicken n’a d’autre but que de nous plier en quatre! La série est une pépite comique, du rire en barre.

 

Chaque gag, chaque scène semblent résulter d’une discussion lors d’une beuverie entre potes. Ce moment où, à l’aide de substances ingurgitées, vous vous mettez à inventer des histoires absurdes en mixant toutes les idées qui parcourent votre cerveau. Jugez plutôt! Un escargot faisant du rodéo sur une tortue: imparable. Le mix entre Super Mario, GTA et Scarface: génialement improbable. Calvin jugé fou car il parle à Hobbes et se fait interner dans un asile: subversif à souhait. Absolument rien ne nous est épargné et c’est tant mieux. On se demande vraiment où Green et Senreich vont chercher tout ça tant le résultat est hallucinant et parfois trashy. Geeks devant l’Éternel, ils passent à la moulinette toute la pop culture (ciné, comics, séries, manga…) et pervertissent tout ce qu’ils touchent. Les auteurs ont leurs petits chouchous, du coup les univers de Star Wars et DC Comics ont droit à des épisodes spéciaux totalement nawak et absolument géniaux.

 

La déstructuration des épisodes trouve une explication dans le générique d’ouverture. Sur un morceau composé et interprété par le grand bassiste Les Claypool (Primus), on y voit un poulet écrasé sur une route se faire transformer en cyborg par un savant fou. Il finit par se retrouver attaché et obligé de regarder une multitude d’écrans de TV (en référence à Orange Mécanique). Toujours plus décalé et toujours plus inspiré…

 

A l’heure du tout politiquement correct et des programmes familiaux, tout public ou débiles, ça fait juste un bien fou de regarder une série qui se fout de tout et de tout le monde. Reconnue comme violente, voir parfois ordurière, la série est carrément interdite aux moins de 17 ans aux States et pour une fois, c’est presque mérité. Du sang, du vomi, des scène de sexe (floutées) et un langage carrément familier, autant vous dire que vous ne verrez plus Bob l’Éponge, Dora l’Exploratrice et GI Joe comme avant.

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