
Salon du Livre de Paris 2015 : Jour 2
Ce week-end, le Daily Mars est au Salon du Livre de Paris. Entre interviews, louvoyage entre les stands, pause devant les cosplays, il faut survivre au Pavillon 1 de la Porte de Versailles. Ah, et au fait. C’est aussi une première.
Jour 2. Le programme est plus établi, plus tranquille aussi. Je ne devrais interviewer qu’un auteur, vers 14h30-15h, selon ses propres dires. Je reconnais, plus, les travées, je me dirige à peu près, merci les grandes lettres affichées au-dessus de ma tête si j’ai un doute. Bref, je suis presque chez moi. La preuve, certains autres journalistes me saluent d’un bref mouvement de la tête en salle de presse.
Matinée calme, il n’y a pas trop de monde. À 10h30, Riad Sattouf présente ce qu’il va faire pour L’Arabe du futur, tome 2. Une intervention très marquée sur la famille, notamment la figure de son père, un « Bruno Gollnisch arabe ». Sa mère quant à elle, reste le meilleur indicateur de popularité de ses films. Quand elle déteste, c’est sur, c’est un jackpot : « Elle se demandait qui pouvait bien s’intéresser à l’histoire racontée dans le volume 1. Et elle n’avait pas du tout aimé mon film Les Beaux Gosses. Par contre, elle avait adoré Jacky au Royaume des Filles, qui a fait un four. » (en fait, sa mère,c ‘est le Dr No. La preuve, ici ). La morale : « Se libérer de sa famille, c’est le but ultime pour être libre ».
Un peu plus loin, Philippe Djian s’entretient avec le réalisateur Benoit Jacquot (qui sort notamment cette année, Journal d’une femme de chambre, vu et détesté par Jane MacClane) et l’éditeur Patrice Margotin (Delcourt). Le tout sous la houlette de Jean-Michel Frodon. Le débat ? Celui de l’adaptation d’un roman à un film. Philippe Djian attaque par un « La première raison de la vente des droits d’un livre, il faut être prosaïque, c’est le chèque.». Vite taclé par Benoît Jacquot : « Le chèque n’est pas le même à chaque fois, c’est bien si on est Philippe Djian, enfin, je crois. » L’auteur en profite pour annoncer l’écriture d’un scénario ( « Mais en vrai, c’est une nouvelle, un roman. J’ai horreur d’écrire un scénario, si jamais le film n’est pas fait, ce n’est pas comme un livre, je le jette. Le livre, lui, il est fait. ») pour Mathieu Amalric.
(L’auteure de ces lignes en profite pour aller serrer la main à Sieur Frodon, interviewé il y a cinq ans à l’occasion d’un article portant sur les critiques de ciné pros et les critiques de ciné blogueurs/amateurs. Il est gentil, il a fait semblant de s’en souvenir. Si, si.)
Le temps de filer à la conférence de *roulements de tambours* Maxime Chattam, avec la gendarmerie nationale. Gentiment, il propose une interview après la conférence (censée se terminer vers 14h30) , avant la séance de dédicaces (à 15h). Chouette!
Tellement chouette que quand il descend de scène, oublie qui est cette Martienne, lui donne rendez-vous au stand et… file dédicacer. ( Maxime, si tu me lis, sache que je suis triste. Même si c’est gentil d’avoir privilégié tes lecteurs, venus en masse, d’avoir dédicacé trois heures non-stop, je suis triste. Nous nous étions rencontrés en 2002 au salon du livre de Nice, tu étais seul à ton stand, nous avions parlé une heure. Maintenant, tu es connu, que c’est agaçant !)
Bref, allons au stand du Diable Vauvert. Ayerdhal est en retard. Vanessa, qui travaille derrière le stand propose une interview avec Thomas Gunzig. Réponse : « Mais j’ai rien lu de luiiiiiiii ! » « Pas grave !»… Suite à cette interview improvisée, voilà la plus chouette des dédicaces : « À Déborah, une fille plein de bonnes questions » (il paraît que c’est un auteur ironique).
Un moment de foule, est-ce Ayerdhal ? Raté, c’est Manuel Valls qui visite le Salon. L’auteur arrive enfin, avec une heure de retard, mais comme il est très fatigué, c’est pas vraiment grave. J’ai pu rencontrer Gunzig. Nous passons 20 minutes en interview, bientôt sur le Daily Mars. Direction, la conférence de Paul Verhoeven (Spoiler : elle a été annulée). Maxime Chattam dédicace toujours. Soupir. De toute façon, j’ai jamais aimé la chasse.
(rappel : le Jour 1, c’est par là)