
#SemaineFirefly : les coulisses 1/7
Toute la semaine, découvrez les coulisses de Firefly et Serenity. Des anecdotes de tournage aux secrets de production, tout ce que vous ignoriez peut-être sur la série des Browncoats… Au menu de ce 1er épisode : les origines de la série.
À l’origine de Firefly, il y a…
… un livre : The Killer Angels, un roman historique (qui a obtenu le Prix Pulitzer en 1975) sur les soldats de la bataille de Gettysburg de 1863 pendant la Guerre civile américaine. C’est en lisant pour la première fois ce classique, en voyage personnel à Londres, que Whedon eut l’idée de Firefly, la nouvelle série qui l’acquitterait de son contrat avec la Fox. Ce qui l’a intéressé dans ce livre, ce sont les détails de la survie quotidienne des soldats ainsi que l’idée classique de frontière, sur laquelle repose le genre du western.
Contrairement au point de vue le plus fréquent qui consiste à se focaliser sur les puissants en science-fiction, Whedon voulait se concentrer non pas sur ceux qui font l’Histoire mais sur ceux que l’Histoire oublie. Ceux qui, comme le dit Mal, ont peut-être fait partie du camp des vaincus mais pas du camp de ceux qui avaient tort. (« May have been the losing side. Still not convinced it was the wrong one. » – 1×03 Bushwacked). La scène d’ouverture est sans doute ce qui témoigne le mieux de cette influence, tout comme les flash-back de l’épisode The Message et les anecdotes de soldats racontées par Zoe et Mal dans le bien nommé War Stories. Pour Whedon, Firefly devait raconter, avant tout, l’histoire de ces moments calmes entre deux batailles. (Joss Whedon, biographie d’Amy Pascale, p.213)

« Serenity », Firefly (Fox)
… un film : La Chevauchée fantastique de John Ford (1939). L’équipage du Serenity devait au départ être plus réduit mais c’est en revoyant le western de John Ford que Whedon eut envie d’élargir son cast pour atteindre 9 personnages, comme dans La Chevauchée fantastique. Un chercheur a même étudié les similarités de structure entre le film et la série (article en anglais ici ou là), démontrant ainsi que Wash est une réécriture du cocher Buck, Simon Tam est un anti-Docteur Boone et Inara est le double inversé (puisque hautement valorisé socialement) de la prostituée Dallas. Entre autres hommages.

« La Chevauchée Fantastique » (Ford, 1939)
… un court métrage : Tombstone, le film de fin d’année que Whedon a écrit et réalisé en 1987 alors qu’il termine ses études à l’université de Wesleyan. Il s’agit d’un western post-apocalyptique en noir et blanc avec des zombies… Le mélange de film de genre et de John Ford avait déjà commencé à se faire dans son inconscient. L’occasion aussi de lire cet incroyable portrait de Jeanine Basinger, professeur de cinéma à Wesleyan et qui compte parmi ses élèves des hommes devenus de solides producteurs hollywoodiens et parmi ses admirateurs Martin Scorsese ou Isabella Rosselini.

L’origine des Reavers dans le film « Serenity » (Universal)
… une chanson : les paroles et la musique du générique ont été écrites par Joss Whedon avant l’écriture du pilot et l’ont ensuite aidé à trouver le ton de la série. La chanson est interprétée par Sonny Rhodes, un bluesman renommé qui approche aujourd’hui des 80 ans…

Sonny Rhodes (Feelin’ Good Productions)
… un défi : de la même façon que Whedon avait écrit l’épisode silencieux Hush par réaction à sa réputation de bon dialoguiste, Firefly procède de l’envie de se débarrasser de ce qui l’avait rendu célèbre, à savoir ses références constantes et malicieuses à la pop culture.
Joss Whedon a aussi demandé à son frère (Sam ou Matt ; Jed et Zack Whedon sont ses demi-frères), marin en Alaska, de venir en salle d’écriture partager un peu de son expérience.
Passionnante 1ère partie ! Je découvre des tas de trucs ! Merci pour les liens externes. Hâte de voir la suite.
Avec grand plaisir! Merci à toi pour la lecture et le commentaire 🙂