#SemaineFirefly : les coulisses 7/7

#SemaineFirefly : les coulisses 7/7

Pour clore cette semaine dans les coulisses de Firefly, dernier arrêt du côté des secrets de tournage du film Serenity.

Lorsque le spectateur arpente pour la première fois les couloirs du vaisseau, il est embarqué dans un plan-séquence de près de cinq minutes (avec une seule coupe, dissimulée) qui était une nécessité pour Joss Whedon : il fallait donner au spectateur des repères dans cet espace nouveau pour lui, ainsi qu’un sentiment de sécurité et d’authenticité. 46 prises ont été nécessaires : 30 pour l’étage et 16 pour la soute.

Les plans de Serenity

Le vaisseau a d’ailleurs été entièrement reconstruit pour les besoins du film, ce qui explique la teinte beaucoup plus bleutée de la soute par rapport à ce que l’on voit dans la série. Mis à part cet aspect plus bleuté que l’original, le reste du film adopte sciemment des couleurs chaudes. La direction de la photographie a en effet été confiée à Jack Green, qui avait travaillé sur Impitoyable, un western de Clint Eastwood. Whedon avait spécifiquement exigé que Serenity ne soit pas un Matrix ou un énième film de science-fiction aux teintes vertes et froides et à la lumière omniprésente. Serenity ne craint en effet pas le minimalisme et l’obscurité, ajoutant par là beaucoup de texture à une image au grain réaliste.

Dans la nouvelle soute bleutée de Serenity (Universal)

 

La Mule aussi a subi un lifting ! (Universal)

Interrogé sur la fin du film à l’occasion du panel des 10 ans au Comic Con de San Diego, Joss Whedon a confié que si Firefly avait eu une saison 2 au lieu d’un film, il n’aurait tué ni Wash ni Book. Un film étant par nature différent d’une série, des morts étaient nécessaires. De plus, Alan Tudyk et Ron Glass étaient les deux seuls à ne pas être engagés par contrat en cas d’une éventuelle suite, les impératifs créatifs et légaux ont donc coïncidé.

Serenity (Universal)

Vous souvenez-vous que Sarah Paulson joue dans Serenity ? Eh oui, elle est la scientifique qui apparaît en hologramme via le répondeur numérique sur lequel elle a enregistré son message… et sa mort. Mais Sarah Paulson n’était pas le premier choix : l’actrice choisie initialement (dont on ignore le nom) ne convenait pas et la scène a été retournée avec Paulson que Whedon voulait vraiment. Nathan Fillion a confié avoir été très ému par sa prestation sur le tournage ce jour-là.

Sarah Paulson (Universal)

Pour tenir son budget, un engagement hérité de son expérience d’homme de télévision et qu’il se fait un point d’honneur à respecter, Joss Whedon n’a pas hésité à jouer avec les moyens du bord. Ainsi, lorsque The Operative s’enfuit à bord de la capsule, les effets ne sont rien d’autre que Whedon et Tim Minear agitant des tubes lumineux autour de l’acteur… Au rayon des anecdotes, on peut aussi noter que le plateau apparaît brièvement à l’écran dans la scène du coffre-fort, que le lovebot de Mr Universe est bien évidemment une véritable actrice qui a dû tenir la pose pendant deux jours ou que les poissons-acteurs de Mr Universe avaient pour noms Mal et Zoe (et ont été adoptés par une assistante plateau).

Mr Universe (Universal)

De manière plus intéressante, un changement important a été opéré en post-production dans la bataille de fin. Il était en effet prévu qu’Inara, en tant que companion raffinée, ait un arc et des flèches (un genre d’arbalète améliorée) mais les spectateurs ayant ri lors de la projection test, l’arc a été numériquement transformé en arme à feu. Il est néanmoins toujours visible sur quelques brèves images…

L’arme numériquement modifiée d’Inara (Universal)

En 2006, des techniciens de la NASA ont inclus une citation de Serenity dans le briefing quotidien envoyé à la station spatiale. Il s’agissait des répliques finales du film, prononcées par Mal à River : « Tu sais quelle est la première règle du pilote ? L’amour. Tu as beau connaître toutes les maths de l’univers, si tu fais voler un vaisseau que tu n’aimes pas, il se débarrassera de toi aussi sûrement que le monde tourne. C’est l’amour qui lui permet de rester dans les airs alors qu’il devrait sombrer, qui te dit s’il a mal avant qu’il ne chavire, qui en fait ton chez toi ». Les DVD de Firefly et de Serenity se trouvent à bord de la station spatiale internationale… Et en 2014, l’astronaute Steve Swanson s’est pris en photo dans la station vêtu d’un t-shirt Firefly.

Steve Swanson (NASA)

C’est tout pour cette plongée dans les coulisses de Firefly et Serenity. Nous ne saurions trop vous conseiller d’écouter les commentaires DVD si vous désirez en apprendre davantage sur les secrets de tournage.

En attendant… keep flying !

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