
Séries Mania, saison 4 : Gros plan sur Mom and Dads (Israël)
Proposée dans le cadre d’une soirée spéciale sur l’homoparentalité dans les séries (elle était proposée juste avant les deux premiers épisodes de The New Normal), la série d’Avner Bernhaimer aborde la question des nouveaux parents avec humour mais sans complaisance. Mine de rien, c’est une belle performance.
La série, côté histoire
Un couple gay, une femme seule : Erez, Sammy et Talia forment un trio parental original dont l’intimité instable est révélée sans complaisance.
La série, côté coulisses
Imaginée par Avner Bernhaimer, scénariste du film Yossi & Jagger, Mom and Dads compte déjà une première saison de 12 épisodes de 35 minutes. Une suite est actuellement en cours d’écriture.
Les quatre choses que l’on a retenues lors de la projection
1. C’est une fiction qui prend son sujet à bras le corps. Si son propos se veut d’abord humoristique, Mom and Dads n’a pas peur de se frotter aux questions les plus délicates de l’homoparentalité (comment construire une famille avec des gens qui n’en forment pas forcément une sous certains aspects). En fait, on est plus près de la dramédie de la comédie… mais globalement, ça marche bien.
2. Le trio de personnages principaux est bien dessiné. D’un côté, il y a Erez, l’homo qui passe beaucoup de temps chez le psy pour essayer de régler ses problèmes persos. De l’autre, il y a Sammy, prototype du gay exubérant qui ne se prend a priori pas trop la tête. Et à l’autre bout du triangle, il y a Talia, la quadragénaire qui aura dû attendre un long moment avant de trouver le père de son enfant. Clairement, l’attelage est plutôt inattendu. Mais contre toute attente, ça fonctionne bien. L’émotion passe vraiment et c’est pour ça qu’on vit un agréable moment.
3. L’équilibre rire/larmes aurait besoin d’être consolidé. Si l’épisode 1 compte un joli petit nombre de scènes très drôles, ce n’est pas forcément le cas de l’épisode 2. C’est le propre de la dramédie, en même temps : déveloper un récit sur un fil narratif quelque peu ténu. Et comme les notions d’envie et de doute sont au coeur de la narration, c’est plutôt normal. Mais l’ensemble aurait besoin d’être un peu renforcé… Si ça se trouve, c’est justement ce qui se passe dans le reste de la saison.
4. Le casting est efficace. Le trio Yehuda Levi/ Yiftah Klein / Maya Dagan semble s’être très bien trouvé. En tout cas, à l’écran, ce trio hors normes fonctionne bien.