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Séries Mania, saison 4 : Gros plan sur Six dollars per hour (Israël)

Séries Mania, saison 4 : Gros plan sur Six dollars per hour (Israël)

En même temps, avec une telle photo promo, on est tout de suite dans l’ambiance…

Décrite comme une plongée très réaliste dans la précarité contemporaine, la série de Yossi Madmoni est pénalisée par de lourds défauts. Très lente et surtout incapable de créer une véritable empathie entre le téléspectateur et ses personnages, la série ne restera hélas pas dans les mémoires.

La série, côté histoire

Trois femmes de ménage, dont une jeune femme arabe et une émigrée ukrainienne, sont licenciées par l’entreprise d’intérim qui les emploie. Pour survivre dans la jungle de la grande ville, elles prennent le risque d’offrir directement leurs services à leurs anciens clients.

La série, côté coulisses

Prix de la meilleure série israëlienne en 2012, la saison 1 de Six dollars per hour compte huit épisodes de 35 minutes. En Israël, la série a fait parler d’elle car elle a mis en lumière la situation de nombreux agents d’entretien, principalement des femmes, qui sont dans une grande précarité.

Quatre choses que l’on a retenues après la projection

1. Qu’est-ce que c’était lent… On sait que ce qui fait la force des productions télé israéliennes, c’est la qualité des interactions entre les différents protagonistes d’une histoire. Les intrigues ne se déroulent pas souvent sur un rythme effrené mais on sait que le plaisir est ailleurs. Ceci étant, il ne faut pas non plus exagéré. Yossi Madmoni, le créateur de la série, est tellement soucieux de décrire le quotidien de ses héroïnes en collant à leur réalité qu’il en oublie qu’une fiction a tout de même besoin d’un minimum de rythme. Résultat : on s’ennuie ferme.

2. … mais vraiment très lent. Même la mise en images pâtit douloureusement de ce parti pris. Dans les épisodes un et deux, les longs plans fixes sur un personnage immobile se multiplient. Dans certains cas, quand l’acteur qui se retrouve face à la caméra, parvient à susciter une certaine émotion en restant immobile ou presque, le résultat est intéressant. Mais c’est loin d’être le cas à tous les coups.

3. Noir c’est (vraiment) noir. Les après-midi se suivent et ne se ressemblent pas vraiment du côté de la salle 100 du Forum des images. Si, jeudi, la projection de la série polonaise The Deep End donnait à voir une fiction assez sombre, voire désespérée, celle-ci parvenait à embarquer le téléspectateur grâce à quelques visages marquants (Wiktor, le boss du centre social, Micka, l’assistance qui essaie de garder foi en ce qu’elle en fait). Ici, les trois héroïnes sont discrètes, distantes mais aussi très isolées. Et elles sont entourées par des hommes qui sont, globalement, tous des salauds. Difficile, en ces conditions, d’avoir une réelle empathie pour ces personnages.

4. Comme quoi, même les Israëliens peuvent rater leur cible. En même temps, c’est à ce pays que l’on doit Hatufim et Be Tipul, les séries qui ont servi de modèles à Homeland et In Treatment. On peut difficilement leur en vouloir, donc.

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