
Séries Mania saison 4 : Gros Plan sur Unité 9
Série carcérale québécoise, Unité 9 suit le quotidien de 6 femmes. Evénement télévisuel de l’année au Québec, elle a fait un carton dans les audiences sur Radio Canada avec un patte créative incroyable.
La série, côté histoire
Marie, une mère de famille d’environ 50 ans, a tenté de tuer son père. Le juge la condamne à 7 ans de prison à Lietteville dans une prison pour femmes. Elle intègre l’unité 9 de la prison, une des unités où les détenues doivent organiser leurs vies ensemble.
La série, côté production
Séries Mania nous avait fait le cadeau d’inviter Jean-Philippe Duval, le réalisateur de la série qui a pu revenir en détail sur sa fabrication. Cette série dramatique est une des premières au Québec à suivre le rythme américain. Tout au long de l’année, 25 épisodes étaient écrit, produit et diffusé à un rythme soutenu, d’ailleurs, il n’y a eu que 15 jours de décalage entre la fin du tournage du dernier épisode et sa diffusion.
Pour le réalisateur venu du cinéma, les contraintes de production ont représenté un vrai défi. Il a donc eu recours à des techniques apprises en documentaire pour obtenir les résultats qu’ils voulaient. Pourtant, à l’écran, ça ne se voit pas, cette série nous tient en haleine par son récit, l’interprétation de ses actrices et par la réalisation.
Cinq choses que l’on a retenues de la projection
1. Un scénario qui a tout compris. Ce qui marque dans ces deux premiers épisodes, c’est à quel point la série prend le temps d’installer et présenter ses personnages. On sait que Marie va en prison et pourtant elle n’y arrive qu’au début du deuxième épisode. Chaque détenue se révèle à nous au fur et à mesure et on apprend à cerner le personnage avec le temps. En tant que spectateur, c’est passionnant car notre rapport à elles évolue doucement et nous tient en haleine. Le scénario montre ainsi une maîtrise totale du rythme et de l’évolution de la narration.
2. Elles sont formidables ces québécoises. Pour nous en France, on a pu apercevoir Guylaine Tremblay dans Le Coeur a ses raisons, Sarah-Jeanne Labrosse dans Starbuck ou 15-A et Suzanne Clément dans Lawrence Anyways. Mais au Québec, ces femmes sont des stars et à côté d’elles, on retrouve aussi de jeunes actrices moins connues. Que de telles actrices aient accepté de travailler 10 mois par an sur un projet, devraient vous convaincre de la force de la télévision québécoise qui n’a rien à envier au cinéma.
3. Des anecdotes qui nous font aimer la série encore plus. Les contraintes de production étaient telles qu’aucun tournage en décor réel était envisageable. Les intérieurs de la prison sont en réalité tournés dans un hangar de Radio Canada, le diffuseur. L’équipe technique venait du télé-roman (l’équivalent du soap français) et du cinéma pour permettre la création d’un univers visuel fort à moindre coût.
4. C’est très bien joué. Au début de l’épisode 2, on assiste à une « fouille à nue » (ou fouille au corps) violente mais pudique à la fois. Le réalisateur nous confiait que pour obtenir ces résultats rapidement il avait souvent recours à quelques tricheries. Pour cette scène par exemple, il n’a pas donné le texte de la gardienne à la comédienne, pour obtenir exactement l’élément de surprise voulu. Et des scènes avec une telle tension, il y en a plusieurs par épisode.
5. C’est une série carcérale qui ne se passe pas qu’en prison. En parallèle de la vie quotidienne des cinq détenues, on suit la famille de Marie qui doit vivre avec le crime de la mère et essayer de comprendre ce geste. Unité 9 offre aussi une réflexion sur le bouleversement qu’un crime peut représenter et une arche « polar ». Car on peut raconter plus d’une histoire en 25 épisodes.
Pour info c’est Sarah-Jeanne Labrosse 😉
Merci ! On corrige immédiatement, mais ne nous en voulez pas trop, le festival avait déjà commencé à atteindre nos fonctions vitales à ce moment là 😉
A quand le jour ou on ne verra plus de violence verbale et quelquefois physique dans le téléroman Unité 9 ? Surtout Guylaine Tremblay qui joue bien son rôle mais son personnage est trop violent. C’est tout le contraire des rôles qu’elle a déjà joué. J’avoue bien franchement que j’ai très hâte que sa haine disparaisse et qu’enfin on voit un peu de joie et de positivité dans ce téléroman. J’en suis même rendu à me demander si je dois regarder ailleurs, autre chose…
J’aime beaucoup Guylaine Tremblay mais….