
La Découverte De La Peur, épisode 2 : Session 9 et The X-Files
La peur, c’est ce sentiment parfois recherché, parfois pas du tout, qu’on a pu découvrir tout petit devant un Disney (le dragon de La Belle au Bois dormant, la sorcière de Blanche-Neige, madame Mim ou Ursula… Nous savons. Nous ne vous jugeons pas) ou plus tard avec un bon roman de Stephen King ou en regardant Scream (si, si). À l’occasion d’Halloween, l’équipe du Daily Mars se souvient de ces moments qui les ont fait frissonner, sursauter, traumatiser. Happy Halloween !
Session 9 de Brad Anderson
L’exercice n’a pas été facile! Fouiller dans ma mémoire cinématographique afin d’y trouver un film qui avait pu me faire frémir… Non pas que je sois un gros balèze que rien n’effraie! Loin, loin, loin de là mais bon… Et puis, BAM, je me suis souvenu de Session 9. Je me suis souvenu de son côté oppressant et sournois.
Un hôpital psychiatrique désaffecté, une équipe chargée d’éradiquer les moisissures, des enregistrements audio glaçants et des esprits tordus, voilà les éléments principaux du film de Brad Anderson, sorti aux USA en 2001. Je vous l’accorde, les composants de base ne sont pas très novateurs et on aurait pu craindre un nanar de plus et pourtant… Pourtant, Session 9 est beaucoup plus immersif et flippant qu’il ne le laisse croire.
Très graduellement, la tension s’installe et se tapie dans l’ombre. Les peurs aussi infantiles que celle du noir sont prétextes à des scènes de pure angoisse. Sous ses oripeaux de film estampillé horreur, Session 9 a plus une allure de thriller déviant mais le film avait réussi à me maintenir dans un état de tension quasi-permanent. La scène dans le sous-sol illustre parfaitement nos peurs les plus primaires. Un long couloir, un homme phobique du noir, soudain une à une les ampoules claquent, les ténèbres progressent et s’engage alors une course contre l’obscurité. Simple mais rudement efficace!
Tooms, le contorsionniste mangeur de foie (The X-Files S01E03 & S01E21)
Diffusée et rediffusée sur M6 pendant une bonne partie de mon enfance (de 1995 à 2002), X-Files : aux frontières du réel est l’une des séries qui m’a initié à la flippe sur petit écran. La peur, une amie bien spéciale dont j’ai continué à rechercher la compagnie au fil des années…
Je n’ai jamais revu d’épisode d’X-Files depuis cette époque, il ne me reste donc que mes souvenirs de gamin. Et parmi eux, Eugene Victor Tooms tient une place toute particulière. Présent dans deux épisodes de la saison 1, ce personnage avait toutes les qualités pour traumatiser une génération entière de téléphiles. Jugez plutôt : le mec est un serial killer capable de se contorsionner et d’étirer ses membres de façon surnaturelle, ce qui lui permet de se faufiler dans les conduites d’aération ou les canalisations pour atteindre ses victimes. Et ensuite ? Il leur dévore le foie pour prolonger sa vie (il sévit depuis le XIXe siècle…). Comment peut-on faire plus creepy, sérieusement ?
Je me rappelle avoir été pétrifié par son regard luisant de prédateur, qu’on apercevait au travers d’une grille d’aération. Son « nid », installé sous l’escalator d’un centre commercial, m’a aussi particulièrement marqué, avec ses parois couvertes de bile. Brrr, rien que d’y repenser…