Star Wars : petit dico pour jour de nostalgie

Star Wars : petit dico pour jour de nostalgie

Note de l'auteur

dark maulParce que l’épisode VII n’est pas encore sorti, mais que l’on a faim de sabres laser et Wookies, les éditions Vendémiaire nous propose un petit ouvrage encyclopédique sur nos deux trilogies préférées.

L’histoire : Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… Alors, certes, tous les amateurs de George Lucas connaissent ce début. Et puis après quelques heures de visionnage, quelques jours de re-visionnage, restent les amateurs de mystères et les chercheurs de trésors. Bref, tous ceux qui veuillent analyser, sur-analyser, comparer leurs films préférés. C’est le cas de Laurent Aknin, qui offre dans cet ouvrage de petites analyses thématiques, rangées par ordre alphabétique.

Mon avis : Un ouvrage frais, léger et pas avare d’autodérision, ce qui est agréable quand on lit un livre sur la série. Les entrées sont courtes, les textes ramassés, charge au lecteur de fouiner par la suite pour aller plus loin. L’ouvrage de Laurent Aknin se parcourt rapidement, un petit sourire au coin des lèvres. Exemple : comme l’auteur le rappelle, le prénom Anakin est composé des mêmes lettres que son nom de famille. Coïncidence ? Les entrées sont aussi bien le nom des principaux personnages que : Inceste, Nouvel Ordre d’Hollywood, Ordre Jedi, Structure ternaire…

tumblr_inline_mnf0wdMxXG1qz4rgpAprès, nous sommes dans un ouvrage de fan, avec analyse religieuse, ce qui nous fait retravailler la mythologie égyptienne par exemple (Osiris, ça fait tilt ?). Mais pour une analyse plus poussée, avec une explication de la théorie du monomythe de Joseph Campbell, il faudra préférer Pop Culture de Richard Mèmeteau. Sinon, l’ouvrage reste sympathique, avec un petit feuillet photo qui rappellera, pour ceux qui admiraient les coiffures de Padmé Amidala dans l’épisode 1, qu’elles étaient inspirées de celles des princesses mongoles.

Un ouvrage agréable donc, mais un peu court. Dans la jungle des livres sur Star Wars, il manque peut-être un peu de profondeur dans celui-ci, ou alors un peu plus de lenteur. C’est un ouvrage qui plaira donc au néophyte ou au nouveau venu dans l’Empire, mais qui risque de ne pas être suffisant pour le fan pur et dur.

Laurent Aknin.

Laurent Aknin.

Autour du livre : Laurent Aknin est aussi l’auteur de Mythes et idéologie du cinéma américain, chez Vendémiaire, Cinéma bis : 50 ans de cinéma de quartier et d’un ouvrage sur J.R.R Tolkien.

Si vous aimez : Les musiques de John Williams. Et que vous savez auxquelles je pense en particulier.

Extrait : « Le destin de Padmé reprend donc celui d’une tragédie classique ou, de façon plus triviale, celui d’un grand mélodrame romantique. Toutefois, son histoire est toujours vue à travers le regard des autres protagonistes, celui des hommes qui l’entourent : Anakin, Qui-Gon, Obi-Wan, etc., même si son caractère se retrouve, rétrospectivement, à travers sa fille Leia, dans la trilogie. Ce mode de narration ne démontre pas seulement que Padmé n’est à aucun moment maîtresse de son destin – ce n’est pas un hasard d’ailleurs, si son identité met du temps à se révéler : elle est toujours entourée de « doublures » destinées à la protéger et qui parfois meurent à sa place. Elle est aussi, comme dans les péplums classiques, destinée à être sacrifiée, à la manière stéréotypée d’une jeune vierge dans l’arène ; ainsi dans l’épisode II. Tout cela prouve aussi que l’univers de Star Wars est, avant tout, masculin. Malheureuse victime des événements, sur lesquels elle ne peut avoir aucune prise, Padmé, réduite à sa fonction de mère du héros, est destinée à être une martyre, sans avoir jamais ni le droit, ni la possibilité de devenir une véritable héroïne.
Mais il est bien sûr une toute autre manière d’appréhender le personnage de Padmé, cette très jeune femme (si étrange quand on la découvre la première fois avec un maquillage qui lui confère une aura énigmatique), au statut de Reine, entourée de sa cours qui la place au-dessus des simples mortels. »

Sortie : le 17 septembre 2015, éditions Vendémiaire, 224 pages, 19 euros.

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