
En attendant The Americans, saison 2
Années 80, nous revoilà ! Ce 26 février, un peu moins d’un an après une solide saison 1, la série de FX fait son grand retour. Les auteurs du show ont les cartes en main pour franchir un cap et exploiter tout son potentiel. On croise les doigts : ce drama a vraiment ce qu’il faut pour devenir vraiment addictif.
Par le passé, dans cette rubrique, il m’est arrivé plus d’une fois (trop souvent, même) de formuler le vœu que la saison 2 d’une série marque son véritable envol. Parfois, j’ai été très déçu (Chicago Fire) ; parfois, j’ai été conforté dans mes impressions (The Neighbors). Je devrais donc être méfiant.
Pour The Americans, pourtant, je suis vraiment confiant.
Parce que c’est une série qui s’appuie sur une belle brochette d’acteurs et de personnages (avec, en tête de gondole, l’excellent Matthew Rhys). Parce que c’est un projet capable de s’aventurer avec succès sur les chemins du thriller (Ah, l’épisode 6 de la saison 1). Et parce que ce qui est potentiellement le plus intéressant est aussi ce qui attire le plus son showrunner.
Il y a quelques semaines de cela, je suis effectivement tombé sur un entretien que Joe Weisberg, créateur de la série, a accordé à Slate.com en 2013 (avec Joel Fields). Ex-membre de la direction des opérations de la CIA au début des années 90, le scénariste-producteur expliquait que si ses écrits étaient tous soumis à une relecture de la CIA Publications Review Board (un organe chargé de parcourir tous les écrits de ses ex-agents devenus auteurs), cela ne lui posait pas de gros problème.
« Pour moi, expliquait effectivement l’intéressé, The Americans est avant tout l’histoire d’un mariage. Tout ce qui tourne autour des relations internationales est juste une allégorie des relations humaines ».
Ce qui tombe très bien : c’est justement sur ce point que la série peut vraiment progresser. Et c’est aussi grâce à ça qu’elle peut vraiment bluffer tout le monde.
Personnellement, je n’ai rien contre les perruques, les pulls à cols roulés et les espions qui les portent. Mais The Americans a la chance d’avoir de solides personnages. Si l’enchevêtrement des intrigues espionnage/vie de famille est plus subtil, mieux agencé, la série peut vraiment devenir un grand drama.
Avec Annet Mahendru (Nina) et Susan Misner (Sandra Beeman) désormais au générique, avec l’arrivée de d’Angelina Burnett (Boss) en coulisses, ça pourrait être le cas. Il y a en tout cas de quoi savourer les retrouvailles avec les Jennings, les Beeman et tous les autres. Quant à savoir si nos attentes seront comblées ou non, on vous donne rendez-vous en fin de saison au mois de mai.