On a vu… que The Mentalist passait mal à l’étranger

On a vu… que The Mentalist passait mal à l’étranger

© Warner Bros. Television

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Depuis sa mutation au FBI, Patrick Jane s’attaque à des enquêtes plus globales, moins géolocalisées. Une façon de sortir la série de la routine. Seulement Patrick Jane, avec son petit sourire charmeur et son insolence s’accommodait parfaitement de ces enquêtes locales, de petites envergures. Ses jeux de rôle, de manipulations ou ses tours de passe-passe dans le cadre microscopique (le foyer) occupait un espace suffisamment plausible pour conserver l’authenticité intacte.

Dans Orange Blossom Ice Cream (7×03), Jane et Lisbon affrontent une menace terroriste (via un trafiquant de puces de passeports) et se délocalisent au Liban, à Beyrouth. Et comme toute série, trop habituée à un son esthétique, ce changement de décor entraîne un véritable défilé de plans cartes postales, gonflant ainsi un épisode qui n’a pas grand chose à raconter malgré la gravité potentielle de son intrigue. Et c’est tout le problème de The Mentalist post CBI : des enquêtes macroscopiques traitées selon les principes de la série, comme un conflit ménager. Ce déménagement au FBI n’est pas qu’un changement de façade, dont on pouvait penser qu’elle n’aurait aucune incidence sur les fondamentaux de la série. Prendre les mêmes et recommencer a fait basculer la série, lui faisant ainsi perdre son équilibre. Et l’équilibre, dans un formula show, c’est vital.

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Toutefois, l’épisode pose une autre question, quant aux intentions véritables de cette saison. Déjà en filigrane dans le season premiere, le couple Jane/Lisbon semble focaliser l’attention des auteurs au point de phagocyter l’enquête hebdomadaire. Ici, on rappelle un ancien visage, Erica Flynn (Morena Baccarin), mante religieuse qui avait posé ses pattes sur un Jane pas insensible. Grain de sable dans la mécanique du jeune couple, Erica joue sur la fragilité de leur relation et, au regard de la conclusion, pose la question de l’authentique enjeu de l’épisode et par extension de la série. Et si dans cette dernière saison, le fil rouge ne s’exploitait pas sous l’énième figure d’une menace récurrente mais d’une promesse, celle d’une romance que Jane comme Lisbon (et les scénaristes ?) semblent vivre au jour le jour, bâtissant ainsi un puzzle sentimental dont chaque morceau est une rengaine ?

Dans sa septième saison, The Mentalist n’est plus une série policière mais une comédie romantique.

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