On a vu… le dernier (?) retour de The Mentalist

On a vu… le dernier (?) retour de The Mentalist

« We have to get back in the real world… »

© Warner Bros. Television

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Après une sixième saison qui dévoilait à son milieu Red John et concluait ainsi l’arc fondateur de la série, que reste t-il à The Mentalist qui motive une nouvelle fournée d’épisodes ? Ce retour dans le vrai monde qu’annonce Lisbon à Jane, c’est un peu ce que semble se poser les acteurs, enfermés, de leur plein gré, dans ces personnages.

L’introduction de ce season premiere crée une bulle, à l’écart du temps comme du monde. La transition nécessaire entre le final très comédie romantique (Lisbon dans un avion et Jane qui court la rejoindre) et cet énième départ. Un instant quasi-onirique, un peu comme l’après Red John et l’exil de Jane où l’on pouvait observer le mentaliste, enfin serein, détaché de sa vengeance comme des obligations semies professionnelles avec le CBI. La série jouait la carte de la temporisation et gagnait une soudaine profondeur. Où c’est quand elle ne semble rien raconter qu’elle s’exprime le mieux. C’est cet effet qu’atteint l’introduction de l’épisode. Une rupture dans la narration traditionnelle de la série.

© Warner Bros. Television

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Et le retour au réel, à la routine, devient un arrachement. Extrait d’une plénitude où rien ne semble avoir d’importance, si ce n’est l’obtention d’une clé (détail qui aura une certaine importance). On prend (presque) les mêmes et on recommence. Une recrue pour la caution nouveauté. Et une intrigue sans réelle surprise. Il n’y a guère que le petit jeu de dissimulation du couple qui arrache une once d’intérêt par cette façon d’exploiter naïvement la veine comédie romantique. Petits échanges de sourires, de regards. Où l’on croit être discret quand l’évidence saute au visage. La série gagne une nouvelle légèreté (en plus des facéties de Jane), reste à savoir jusqu’à quel moment on passera du mignon au gnangnan.

© Warner Bros. Television

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La série se dirige-t-elle vers un happy end ? On pourrait le croire (en fait, on s’en moque un peu) si la confrontation entre l’ex-petit ami et le nouveau venait instiller le doute. Leur dialogue ne possède aucune espèce d’intérêt tellement l’écriture transpire l’automatisme mais permet aussi de repenser la séquence d’introduction. Ce sentiment d’évanescence où plus rien ne semble avoir d’emprise sur le couple, c’est la personnalité de Jane. Et c’est, par extension, le geste d’une série qui a, plus ou moins, fini de raconter son histoire. L’homme (et la série), en mettant un terme à sa vendetta, s’est extrait du monde. Il n’a aucun projet d’avenir, sinon de vivre au jour le jour, comme un être sans but. Ce danger, la série a choisi de l’exploiter pour son couple vedette. Elle devrait peut-être s’en soucier pour elle-même.

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