
Pilote automatique : The Millers (CBS)
L’histoire
Séparé de sa femme, Nathan Miller (Will Arnett) voit débarquer chez lui ses parents, qui ignorent qu’il a divorcé. En apprenant la nouvelle, Tom, son père (Beau Bridges), décide de quitter Carol (Margo Martindale), sa mère, pour aller vivre chez Debbie, la petite sœur du héros (jouée par Jayma Mays).
Autour de la série
On doit The Millers à Greg Garcia, créateur de My Name is Earl et Raising Hope : deux séries qui ne laissent en général jamais indifférent (soit on adore et on continue, soit on laisse très vite tomber l’affaire). Le pilote est réalisé par l’insubmersible James Burrows (Taxi, Cheers, Friends, Will & Grace, et cette année, Sean Saves The World).
Avis
C’est étrange. Vraiment étrange. C’est à la fois très vieillot (à l’image de la police de caractère des crédits, très datée), bien lourd et pourtant… ça marche pas trop mal. C’est cohérent en tout cas, et ça ressemble à du Greg Garcia. Sauf que c’est filmé comme un truc des années 70/80. Comme si Garcia voulait rappeler le bon vieux temps aux téléspectateurs poivre et sel de CBS.
Bon, c’est vrai : j’ai vu Dads et We are Men avant ça, et peut-être que ça a influencé mon jugement. Mais pourtant, à partir du moment où on sait ce qu’on va voir, que l’on ne fait pas la fine bouche devant une production qui sera plutôt bas du front, il y a moyen de passer un assez bon moment.
La raison est toute simple : même coincé dans un appareil narratif plus vieux que Charly Oleg, Garcia arrive de temps en temps à faire sourire, voire rire. Il sait raconter un épisode de comédie. Et surtout, il arrive à transmettre cette sorte de « tendresse étrange » qu’il voue à ses personnages. Comme cette année, j’ai beaucoup râlé sur le fait que beaucoup de nouvelles séries en étaient incapables, je refuse de bouder mon plaisir.
Certes, ce plaisir est assez relatif parce qu’il y a des scènes saturées d’exubérance et de beauferie (Margo Martindale et Beau Bridges sont au festival du transpalette : ils en font des caisses. Au propre comme au figuré). Mais quand même, il y a d’autres moments qui marchent assez bien. Ce n’est pas si pire, en un sens. Le truc qui gâche l’ensemble, c’est surtout son côté ultra-ultra-daté.
Peut-être que j’attendais le Fukushima du rire et que, comme ce n’est que Flamanville, je suis plus indulgent en fait.
Episode 2 ?
Oui. Pour voir si ça devient insupportable ou pas. Et pour essayer de comprendre pourquoi, un an après avoir lancé une comédie sortie des 90’s en 2012, CBS nous fait le coup du 80’s au ras des pâquerettes cette année.