
The X Files… par Astiera
La dixième saison de The X Files débutera le 24 janvier sur FOX. Pour l’occasion, nous nous sommes demandés ce que la série représentait pour nous, comment nous avions pu la découvrir et, finalement, ce qu’elle avait pu nous apporter. Aujourd’hui, c’est une invitée qui raconte sa rencontre avec X-Files, Astiera, que vous connaissez certainement (Series Addict, So What ? c’est elle), exprime avec la passion qu’on lui connaît « son premier crush monomaniaque obsessionnel ».
Quelle émotion d’écrire aujourd’hui sur la mythique X-Files, série qui m’a tant marquée en tant que téléspectatrice et qui a fait de moi la sériephile que je suis. Rien de moins. Mais comme toute trentenaire française, X-Files marque un tournant décisif.
En 1994, j’ai 13 ans. Avant ce dimanche 12 juin 1994, avec mes copines du collège, on chante à longueur de journée « Hélène, je m’appelle Hélène… » et on a un unique rêve : voir notre idole sur scène, tout en ne loupant pas un seul épisode d’Hélène et les garçons à la télé, en attendant. Il s’avère que je ne verrai jamais Hélène Rollès sur scène, mais ce dimanche 12 juin 1994, alors que je suis installée en famille sur le canapé du salon devant M6, ma vie va changer. Tout d’abord, il y a ce générique hypnotique et angoissant : cette musique, ce montage, ces formes étranges. Et dès les premiers épisodes, je suis embarquée par ce duo de personnages qui fonctionne tout de suite, par leurs enquêtes, par les monstres qu’ils rencontrent. X-Files, je la regarde avec ma mère qui est tout aussi à fond que moi (nous serons également totalement à fond pour Urgences, ma mère, en tant qu’infirmière, étant particulièrement bluffée par la crédibilité de la série et étant totalement sous le charme, comme moi, des docteurs Ross et Kovac, mais je m’égare totalement). X-Files est définitivement une série indissociable de mon adolescence et du cocon familial. Mais, alors que je regardais déjà beaucoup la télévision et que je consommais moult séries qui passaient sur les cinq chaînes (non, pas d’abonnement à Canal+), X-Files a modifié la façon dont je vivais une série télé. Jusqu’alors, je passais souvent de très bons moments devant le petit écran familial, j’étais déjà bien investie dans certains personnages, mais je n’avais encore jamais connu de “révélation sérielle”. En découvrant les enquêtes de Mulder et Scully, mon regard de téléspectatrice a changé.
Tout d’abord, on n’avait encore jamais rien vu de tel à la télévision. Et une telle série diffusée initialement le dimanche en fin d’après-midi (devenu par la suite le créneau de ma Stargate SG-1 d’amour, mais je m’égare encore), était d’autant plus un OVNI. X-Files semblait sortir de nulle part avec son identité si forte en termes de narration, mise en scène, enjeux et personnages. J’attendais chaque épisode avec une impatience folle et je me délectais par avance des monstres qui me seraient proposés chaque semaine. Car oui, ce sont bien les monstres qui m’intéressaient le plus dans X-Files et moins la mythologie, parfois un peu trop compliquée à suivre. J’ai encore des images et sensations gravées dans ma mémoire comme celles de Tooms, d’insectes sortis de pustules qui éclatent, de cafards robotisés et tant d’autres. J’ai regardé la série jusqu’au dernier épisode, même si bien sûr, Mulder parti, ce n’était plus vraiment la même chose.
X-Files, c’est aussi mon premier crush monomaniaque obsessionnel. Oui, j’étais totalement dingue de David Duchovny. Je découpais photos et articles dans les magazines et une amie m’en envoyait aussi par la Poste. Eh oui, tout se passait sur support papier en ces temps reculés où nous vivions sans Internet (j’ai parfaitement conscience que les plus jeunes qui sont en train de me lire sont effrayés par cette seule idée !).
X-Files, c’est la première série dont j’ai été réellement fan, la première série qui a nourri mon imaginaire, la première série qui m’a totalement impactée en tant que spectatrice. C’est X-Files qui a réellement fait naître mon amour pour le récit sériel, amour qui ne m’a plus quitté depuis.
X-Files aura donc toujours une place à part dans mon cœur et évidemment, je serai au rendez-vous en janvier 2016 pour retrouver ce générique, cet univers, ces personnages et ces monstres, même si ce n’est que le temps de quelques épisodes. Je n’ai pas d’attentes particulières, il se peut que cela ne soit pas à la hauteur de ma nostalgie. Mais peu importe, la vérité sera toujours ailleurs !
Astiera
Vous pouvez apprécier la prose d’Astiera sur son blog très recommandable : Series Addict, so what ?