TOP 10 des morts marquantes dans les mangas et la japanimation

TOP 10 des morts marquantes dans les mangas et la japanimation

La mort d’un personnage de fiction a parfois un impact important sur le lecteur ou le spectateur. Elle opère une véritable rupture dans le récit et nous ramène à notre propre mortalité… Eh oui, même nos héros préférés peuvent mourir ! Qu’elle soit soudaine ou attendue, douce ou violente, quand la mort intervient et que la grande faucheuse ou plus précisément le Shinigami (dieu de la Mort) débarque, personne n’est à l’abri.

Ps : Autant vous le dire (mais vous l’aurez certainement deviné), ça risque de spoiler dans tous les sens pour ceux qui n’auraient pas encore vu les séries mentionnées. Vous êtes prévenus !

 
10 -Vegeta (732 – 774) dans Dragon Ball de Akira Toriyama

J’aurais tout aussi bien pu parler de Sangoku face à Cell mais cela me semblait un peu convenu. Du coup, j’ai choisi la mort de sa «Némésis», Vegeta. On est d’accord, dans Dragon Ball, le concept de mort est assez relatif compte tenu des résurrections incessantes des personnages mais quand même, quand on s’attache, ça fait toujours un petit quelque chose… Nous sommes donc dans l’arc Buu (clairement celui de trop !) et Vegeta, sous l’emprise du sorcier Babidi, répond au nom de Majin Vegeta. Avec une certaine délectation, on retrouve le personnage destructeur et arrogant des débuts, prêt à tout pour affronter son meilleur ennemi Sangoku. On a alors droit à un combat assez jouissif mais malheureusement bien trop court et sans réelle conclusion. Quand il retrouve ses esprits, juste avant de se sacrifier en croyant détruire Buu, la micro-scène avec son fils Trunks met en lumière un Vegeta presque sensible et paternel. Pour la première fois, il met sa fierté de côté et laisse apparaître une étrange fragilité. Une disparition temporaire mais qui n’en est pas moins mémorable.

Taux lacrymal : 60%.

 
9 – Askelaad ( ? – 1014) dans Vinland Saga de Makoto Yukimura

Askelaad est un viking à la tête d’une armée de guerriers sanguinaires. Parmi eux, Thorfinn a juré de le tuer car Askelaad est le meurtrier de son père. Il attend donc la moindre occasion de pouvoir l’affronter en duel mais il est à chaque fois défait par son adversaire. La relation haineuse qu’ils entretiennent est malgré tout teintée d’une sorte de fascination et de respect l’un envers l’autre. Lors d’un banquet à York, alors que le roi du Danemark, Sven Ier, annonce son intention d’envahir le Pays de Galles, Askelaad qui est en fait mi-danois et mi-gallois, est consterné. Le souverain lui propose alors un marché  : il épargnera son pays si le guerrier accepte d’assassiner Knut, l’héritier du trône. Mais le viking n’est pas un homme que l’on peut acheter et il retourne donc son arme contre le roi lui-même. C’est finalement Knut qui lui apportera le coup fatal sous les yeux impuissants de Thorfinn. Celui-ci est anéanti en voyant disparaître sa seule et unique raison de vivre, sa soif de vengeance. C’est ce qui rend cette mort aussi marquante. On espérait un ultime affrontement entre les deux rivaux mais l’auteur nous prend au dépourvu et laisse le jeune héros orphelin et inassouvi.

Taux lacrymal : 65%.

 
8 – Maes Hughes (1885 – 1914) dans Fullmetal Alchemist de Hiromu Arakawa

Membre de l’armée, Maes Hughes est une sorte de second rôle de premier plan. Assez proche de frères Elric (les héros du titre), il intervient d’abord en périphérie de l’intrigue, assurant avec son compère Roy Mustang une touche d’humour. Devenu père depuis peu, il parle souvent de sa famille même quand la conversation ne s’y prête pas. Ce procédé scénaristique le rend plus proche de nous car il n’est pas le héros, il ne possède pas de capacités particulières, bref il est profondément humain. Alors que petit à petit, il prend plus de place, on se rend compte qu’il en sait beaucoup plus que l’on ne le croit, notamment sur les agissements occultes de l’armée et c’est d’ailleurs ce qui le conduira à sa perte. Alors qu’il rentre chez lui, il se fait tuer par l’homonculus Envy qui a pris l’apparence de sa femme. Une fin cruelle et ironique au service d’un manga ambitieux et maîtrisé.

Taux lacrymal : 70%.

 
7 – Larten Crepsley (? – ?) dans Darren Shan de Darren Shan et Takahiro Arai

Larten, c’est un peu l’archétype du vampire old-school. Froid et impassible, il a pour animal de compagnie une araignée tueuse avec laquelle il se produit dans un cirque itinérant de freaks. Bref c’est un type fort sympathique… Malgré cela, il prend sous son aile un jeune garçon et le guide dans sa transformation en créature de la nuit. Au fil des douze tomes, Larten tisse une relation particulièrement forte avec Darren et devient pour lui une véritable figure paternelle. Lorsqu’il se fait tuer, lors d’une excellente scène pleine d’enjeux, on est pris de stupeur et on n’ose pas franchement y croire. Le personnage finement écrit a su trouver une place dans le cœur des lecteurs et même si sa mort est justifiée, voir prédictible, ça reste un coup dur. La scène, très bien construite, se suffisait à elle-même mais les auteurs ne se sont pas arrêtés là… Et c’est ce qui rend cette mort remarquable ! Les mangakas jouent avec nos émotions et nous font croire dans les pages qui suivent qu’il est toujours vivant, comme dans une sorte d’hallucination collective, avant de revenir à la seule et triste réalité. Classique, mais efficace ! Tout comme Darren, on refuse d’accepter sa mort et on se laisse duper avec cette sensation d’avoir perdu nous aussi un mentor. Bravo!

Taux lacrymal : 75%.

 
6 – Gesicht (? – ?) dans Pluto de Naoki Urasawa

L’inspecteur Gesicht est un détective d’Europole, fatigué et dépressif qui enquête sur une série de meurtre et il fait également partie des sept robots les plus puissants du monde. Avec Pluto, adaptation d’un titre d’Osamu Tezuka, Gesicht qui était un second rôle à la base, devient le personnage principal. On avance dans l’enquête avec lui et on oublie assez vite qu’il n’est pas humain. Ses journées ressemblent à celles de n’importe qui, entre vie de couple et vie professionnelle, jusqu’à ce qu’il soupçonne que quelqu’un lui ai altéré la mémoire. Assailli de cauchemars, Gesicht finit par la retrouver et se rend compte qu’il a tué un homme par le passé. Urasawa construit ici un personnage complexe, tiraillé entre sa nature de robot et la profonde humanité qui le meut. Sa mort arrive sans qu’on s’y attende et laisse un véritable trou dans le récit. Tué par un de ses semblables, un enfant-robot qui lui rappelle son propre fils adoptif. Même les robots savent pleurer…

Taux lacrymal: 75%

 
5 – Euphie (2001 – 2017) dans Code Geass de Clamp

Euphemia li Britannia, Euphie pour les intimes, est la troisième princesse de la famille impériale du Saint Empire de Britania. Douce et un brin naïve, elle aspire à un monde meilleur où les Britaniens et les Eleven (anciennement Japonais) pourraient vivre ensemble. Lorsqu’elle met en place une zone d’administration spéciale pour les Eleven, elle s’affirme en joignant les actes à la parole mais son heure de gloire va vite se transformer en enfer. Alors qu’elle discute avec son frère Lelouch qui est détenteur du Geass, un pouvoir lui permettant de contrôler l’esprit des gens, celui-ci se réveille sans prévenir, au pire moment de leur discussion et affecte Euphie. Sous son emprise, elle n’a plus qu’un but : tuer tous les Japonais ! Son frère n’a, dès lors, plus aucune main sur la situation et voit les rêves de tout un peuple, réduit en cendre. Il doit malgré tout mettre un terme à ce massacre, laissant de côté l’affect et privilégiant l’intellect (comme toujours). Du coup, il n’hésite pas, dès que l’occasion se présente, à tirer sur sa propre sœur. Poignante, réalisée avec maestria, Clamp signe une scène incroyable pour un anime phénoménal.

Taux lacrymal : 77%.

 
4 – Shaka (19 septembre ? – ?) dans Saint Seiya de Masami Kurumada

Je l’évoquais lors d’un précédent top, avec ce combat le nekketsu (sous-genre du shônen mettant en avant la camaraderie, le dépassement de soi, la bravoure…) atteint son apogée. Je veux bien sûr parler de l’affrontement fratricide opposant Shaka, chevalier d’or de la Vierge à Saga des Gémeaux, Camu du Verseau et Shura du Capricorne venus prendre la tête d’Athéna. Dans l’arc Hadès, le dernier de la saga et certainement le plus déchirant, Shaka fait preuve d’une classe hallucinante et déploie toute sa force, allant jusqu’au sacrifice ultime. Avec cette scène incroyablement intense, ce personnage charismatique et mystique, étant l’égal de Dieu, part dans la sérénité qui l’a toujours caractérisé et confirme une bonne fois pour toute son statut de personnage culte et incontournable de l’univers Saint Seiya.

Taux lacrymal : 80%.

 
3 – L (1979 – 2004) dans Death Note de Tsugumi Ôba et Takeshi Obata

Surdoué, asocial, insondable, profondément énigmatique et troublant, L est un véritable cas d’école. Malgré son jeune âge, il est le meilleur détective du monde car il est doté d’une intelligence largement supérieure à la normale. Il ne faut pas moins que ça pour arrêter Light Yagami aka Kira et son fameux Death Note. Face à face grandiose entre deux génies, Death Note, c’est une partie d’échecs, grandeur nature. Chacun des personnages a quatre bonnes longueurs d’avance et anticipe absolument tout ou presque. Très rapidement, leur confrontation devient le moteur de l’histoire et ils forment, à l’instar de Superman et Lex Luthor, un binôme culte et quasi indissociable. Lorsqu’il se heurte à l’enquête la plus compliquée de sa carrière, L finit par se dévoiler un peu, allant jusqu’à compromettre sa véritable identité auprès de ses collègues. Bien qu’il sache la vérité, il n’arrive pas à la prouver et rencontre l’échec pour la première fois. Finalement à l’âge de 25 ans, son nom se retrouve inscrit sur le Death Note par un des Shinigami. Ce qui marque le plus ici n’est pas vraiment la mort en soi mais plutôt la défaite de L et le triomphe de Light et par là-même, celui du mensonge et de la fourberie. Même l’homme le plus intelligent du monde ne peut rien face aux pouvoir des dieux. L disparaît en véritable icône dont le flambeau sera repris par deux de ses disciples, Near et Mellow.

Taux lacrymal : 80%.

 
2 – Spike Spiegel (2044 – 2071) dans Cowboy Bebop de Shin’ichirô Watanabe

Spike Spiegel est chasseur de primes, Spike a la gâchette facile mais surtout Spike a la grande classe. Personnage charismatique, croisement improbable entre Lupin III pour l’attitude et Bruce Lee pour l’agilité au combat, il a rapidement su se hisser au panthéon de la japanimation. Sa coolitude le rapproche parfois de Ryo Saeba (aka Nicky Larson) et le rend profondément attachant. Lors d’une scène finale de fusillade suivie d’un face-à-face court mais intense avec son meilleur ennemi, la seule issue pour le héros est la mort. Oui, on pouvait se douter que ça allait arriver. Néanmoins, le choc, même si on tente de s’y préparer, est toujours aussi fort. Watanabe a l’intelligence de traiter la disparition du personnage avec retenue et finesse sans en rajouter, mais sans pour autant en amoindrir l’impact. La marque des grands ! Spike, dans un dernier souffle, vise droit devant lui avec ses doigts, imitant un revolver et dit : «Bang !». Il tombe, le silence se fait, puis des chœurs d’enfants s’élèvent, une magnifique et douce mélopée pour accompagner un grand héros. Sublime !

Taux lacrymal : 90%.

 
1 – Portgas D. Ace (1502 – 1523) dans One Piece de Eiichiro Oda

Ace, pirate de renom, est emprisonné et condamné à mort par le Gouvernement Mondial. Lorsque son frère Luffy l’apprend, il est prêt à tout pour le sauver. Ce qui rend la mort du personnage d’autant plus dure, intense et presque surprenante, c’est que pendant 7 à 8 tomes, les personnages ont une deadline et on suit une opération de sauvetage des plus épiques nous trimbalant de la prison d’Impel Down à Marine Ford. Pendant que la combat fait rage et que tous les principaux protagonistes s’éclatent gentiment la gueule, le sort d’Ace demeure incertain mais jusqu’à la fin, tout comme Luffy, on y croit, on en veut. On se prend des coups avec lui, on ressent sa rage, bref Eiichiro Oda nous montre l’étendue de son talent en donnant réellement vie à ses personnages, leur insufflant une volonté propre. Mais comme tout créateur, il peut aussi leur donner la mort… Et tandis qu’Ace meurt dans les bras de son frère, des mains de l’amiral Akaïnu, le temps semble se figer et on sait que cet événement amène un tournant décisif dans la série. Très, très fort !

Taux lacrymal : 100%.

Partager