Un Village Français : les nouveaux personnages de la saison 5 se dévoilent

La diffusion de la saison 5 a commencé le 1er octobre sur France 3 et comme chaque semaine pendant la diffusion, le Daily Mars vous propose de retrouver des interviews des membres de l’équipe de la série. Après Frédéric Krivine, la semaine dernière,  il est temps de laisser la parole aux nouveaux venus : Martin Loizillon qui joue Antoine, un jeune qui se réfugie dans le maquis autant par accident que pour fuir le STO, et Amandine Dewasmes, qui campe la mystérieuse et intrigante Marguerite.

Marguerite dans la saison 5 d’Un Village Français

Qui est Marguerite et comment arrive-t-on en tant que petite nouvelle dans une série au milieu de rôles existants depuis si longtemps ?

Amandine Dewasmes : On m’a présenté Marguerite avec beaucoup de mystère. J’avais des informations au compte-gouttes, peut-être parce que Marguerite est le mystère absolu et que je devais aussi être dans ce mystère-là. Quand on la découvre, on ne sait pas d’où elle vient, ce qu’elle fait là, si elle veut entrer dans la résistance ou pas… On le découvrira quand même au fur et à mesure de la saison.

Quel est son rôle dans le trio qu’elle constitue avec Lucienne et Blériot ?

Lucienne a peur de ce que Blériot aime chez Marguerite. C’est une rivalité de femme à femme. Marguerite est tout ce que Lucienne n’est pas d’une certaine façon. Elle est chaleureuse, c’est quelqu’un de très libre, de pas très sérieux, elle est engageante, ment beaucoup sur sa vraie nature. Et cela éveille la jalousie mais surtout la méfiance de Lucienne, vis-à-vis de Blériot et en général.

Comment perçoit-on Marguerite ?

C’est le genre de femme qui suscite l’appréhension. Elle est vendue comme quelqu’un d’énigmatique. Au fur et à mesure, on va pouvoir s’identifier à elle. Mais au début, on peut être méfiant ou intrigué et on peut avoir du mal à l’apprécier facilement, mais heureusement cela change dans la saison.

Antoine dans la saison 5 d’Un Village Français

Pouvez vous nous présenter le personnage d’Antoine ?

Martin Loizillon : C’est un jeune garçon qui a une force de caractère assez certaine, mais qui se retrouve résistant par un concours de circonstances. En tout cas, ce n’était pas son désir premier. Les événements de la vie vont déclencher en lui un goût pour prendre en main un groupe de résistants et en fait, c’est là qu’il sent que sa personnalité se révèle. Il a constamment besoin de s’affranchir des autres sans être révolutionnaire pour autant. Il a d’abord besoin de s’affranchir de Schwartz et de sa sœur. Puis, une fois dans la Résistance, il a besoin de s’affranchir des autorités en place.

Est-ce que c’est un héros positif ?

C’est surtout un héros humain. Au fur et à mesure de la saison 5, il affirme son désir de réaliser ce qu’il a choisi, son avis par rapport aux autres. Ce n’est pas seulement un héros qui guide d’autres : il doute, il a des moments où il affirme des choix, mais il a aussi de nombreuses angoisses qu’il exprime. Ce qui donne une autre dimension à ces personnages, c’est qu’ils sont dans des situations communes dans un cadre historique connu de tous, même si individuellement, pour la plupart d’entre nous aujourd’hui, nous ne n’avons pas connu ce cadre.

Le thème de cette saison est la représentation. Est-ce qu’en tant que comédien de théâtre, c’est un thème qui vous parlait pour votre personnage ?

Mon personnage n’est pas du tout comédien. Pour lui, le théâtre n’a pas de sens. C’est sa rencontre avec Claude qui va l’éveiller à cet art. L’idée du théâtre dans le théâtre est une idée brillante, ça nous permet à nous comédien de jouer des personnages loin de nous, même si on leur apporte une part de nous.

Comment s’est passé le tournage ?

Les six premiers épisodes ont été tournés pendant l’été dans le Limousin, donc c’était très agréable et très intéressant car le Limousin est une région qui a abrité beaucoup de maquis pendant la Résistance. Par contre, l’hiver dernier et au début du printemps, c’était un peu plus compliqué dans le froid et dans la boue. Mais ça reste très agréable de pouvoir tourner une telle série. C’est un tournage dense car il y a de nombreuses contraintes techniques et dramatiques, mais c’est agréable car il y a une activité permanente, il y a peu de temps d’attente pour les comédiens.

Propos recueillis lors d’une table ronde organisée le 26 juin 2013 aux Invalides.

Mardi prochain, retrouvez une interview des réalisateurs de cette saison 5.