
Une once d’espoir ? (Critique du 2×01 de Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D.)
Bref rappel des faits : Le S.H.I.E.L.D n’est plus. Nick Fury ayant passé le flambeau à Coulson afin d’en reprendre les rênes, l’organisation à désormais perdu de sa superbe puisque considéré comme terroriste depuis les événements de Captain America The Winter Soldier. Poursuivi par le général Talbot (Adrian Pasdar), les ex-agents se doivent aussi en parallèle, de continuer à affronter Hydra, encore très active malgré son démantèlement et dirigé par un nouveau et mystérieux commanditaire.
Ce n’est un secret pour personne : L’équipe créative de Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D. était attendue au tournant après les nombreuses critiques à son encontre lors de sa saison passée. Le show a t-il réussi son retour en bonne et due forme ? Car ce season premiere, même s’il ne suffira évidemment pas à être rassuré des errements erratiques de l’année dernière, ne nous empêche pas d’être déjà largement plus optimiste à ce qu’il prépare pour la suite !
Après une ouverture fort sympathique mais un poil mercantile par l’introduction de l’agent Carter (Haley Atwell dans sa future série ) et des commandos hurlants de feu Captain America en 1945, nous découvrons donc des nouvelles têtes dans la Coulson’s team. Autant le dire, rien de bien engageant pour le moment, et ce malgré la présence de Lucy Lawless (Xéna la guerrière) en chef de sa propre équipe. Il faut donc regarder ailleurs pour comprendre la volonté de AOS de muter vers autre chose, en somme d’exister tout simplement par elle même.
Rien que le traitement de ses protagonistes, en particulier de ses seconds rôles, montre déjà une direction beaucoup plus calibré, plus mûre et donc plus ambitieuse qu’auparavant : Ward, version dark désormais, n’a jamais été aussi passionnant que dans la seule scène qui lui est consacrée. Skye, elle, arbore un ton plus grave, dénué de plaisanteries comme la gamine qu’elle était auparavant, et ne parlons même pas du devenir du naïf Fitz, sauvé de justesse par Simmons et Fury lors du season finale, dont les séquelles laisse entrevoir une issue pas très heureuse au travers d’un Twist assez astucieux.
On note qu’avec ce positionnement, Jed Whedon et son équipe destituent d’ailleurs complètement de AOS une composante importante des toiles super-héroïques marveliennes mais aussi de son propre show : Son humour. Est ce que ce sera une constante pour le reste de la saison ? Difficile de le prévoir mais au vu du résultat sur ce seul épisode, c’est loin d’être un mal !
A cela, ajoutons qu’un ennemi de taille vient créer enfin une dose d’action bien sentie durant tout l’épisode avec la présence de Absorbing Man, pas toujours avec les meilleurs sfx du monde certes, mais avec plus d’originalité dans les situations et les confrontations qu’auparavant, sans compter les deux-trois petites surprises de dernière minute qui viennent conclure l’ensemble de manière plutôt efficace. Quant à la réalisation globale, c’est toujours et encore le même problème : le budget n’explose pas vraiment à l’écran et la partie formelle continue d’être toujours une trop juste moyenne pour ce type de production.
Néanmoins, ce nouveau départ pour le show se veut plus sûr, plus sombre et plus directif dans son propos. La série semble passer un costume certes un peu juste aux entournures dramaturgiques qu’elle s’impose mais qui donne envie déjà d’en voir tous les ajustements nécessaires dans le futur.
C’est bien la première fois que AOS me surprends en bien, avec que des bons rebondissements même si quelques grosses tranches de dialogue semblent parfois un peu lourds à avaler d’un trait.
Le cas de Fitz est intéressant, comment rendre enfin un personnage attachant en quelques scène? c’est une vrai démonstration.
(il était facile de tuer ce personnage, et n’aurait manqué à personne.)
On sent bien que contrairement à la première saison, ils ne plus dans l’urgence d’écrire, mais ils ont enfin le recul nécessaire pour penser avant d’écrire.
Espérant que cela continue, je reste dessus.
La grande interrogation de cette nouvelle saison est de comprendre comment elle s’intégrera dans le Marvel Cinematic Universe avec Avengers 2 en mai prochain.
Là où la première saison était mal partie justement pour s’adapter aux événements de Thor 2 en milieu d’année, puis de Captain America : TWS à la fin, on peut se réjouir du fait qu’il n’y ai qu’un seul film à anticiper cette année, et donc avoir une storyline mieux construite au fil des épisodes.