Warhammer The End Times: Vermintide : La Revanche des Rats

Warhammer The End Times: Vermintide : La Revanche des Rats

Note de l'auteur

Sortie le 23 octobre 2015, le nouveau jeu du studio indépendant Fatshark peut se vanter de n’avoir rien à envier aux grosses productions qui s’enchaînent récemment. Disponible sur Steam, Warhammer End Times: Vermintide est un First Person Action en coop qui met l’accent sur les combats en mêlées. Similaire à Left 4 Dead sur bien des points, le studio a réussi à y greffer sa propre patte pour un jeu dont on n’attendait pas forcément grand-chose et qui s’avère être au final une bonne surprise.

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L’Ombre du rat cornu

Warhammer Vermintide prend place dans l’univers fantasy sombre et violent de Games Workshop (créateur aussi de Warhammer 40K) qui sert, à la base, de contexte pour le très célèbre jeu de figurines. C’est tout naturellement que Warhammer s’est retrouvé dans les jeux vidéo pour raconter les histoires du Vieux Monde.

Vermintide n’est pas le premier jeu dans l’univers de Warhammer, d’autres productions ont déjà parcouru les terres magiques avec plus au moins de succès. Il faut dire que la licence dispose d’un univers vraiment énorme et peut s’adapter à tous types de jeux. Pour Vermintide, les développeurs ont fait appel à des scénaristes de Games Workshop qui ont choisi la Fin des Temps comme arc narratif. Comme son nom l’indique, la Fin des Temps met en scène l’apocalypse version Warhammer au moment où les Forces du Chaos se déchaînent dans le Vieux Monde.

Vermintide se focalise sur l’invasion des Skavens, des hommes-rats mutants, dans la cité impériale d’Ubersreik. Depuis une auberge fortifiée, notre équipe de héros hétéroclite va mener des opérations commandos contre les hordes Skavens un peu partout dans la ville et ses souterrains et tenter tant bien que mal de stopper l’invasion. Le scénario n’est pas vraiment l’élément le plus important du jeu et sert surtout de cadre pour les missions.

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Avengers version Warhammer

Vous avez donc le choix entre cinq héros, chacun ayant une personnalité, des aptitudes et un équipement qui lui est propre. On retrouve tout d’abord le soldat impérial barbu plutôt bourrin, le nain qui s’avère être un vrai tank miniature, la sorcière pyromane aux yeux de poissons, une elfe aussi discrète que rapide et un répurgateur vraiment classe. Si vous avez le choix entre cinq héros, seuls quatre seront de la partie pour un coop des plus endiablés.

En fonction de votre style de jeu, votre cœur penchera plus vers l’un des personnages. Mais sachez qu’ils sont tous excellents et s’avèrent être très complémentaires. Vous commencez ensuite les parties dans une auberge, qui est une salle d’attente, où vous pouvez modifier votre équipement, forger des nouvelles armes et sélectionner votre mission sur une carte de la ville.

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Vermintide 2Les mécaniques de combat sont simples mais ultra-efficaces et addictives. Découper les hommes-rats à la pelle dans un déluge d’hémoglobine est vraiment jouissif. Chaque personnage dispose d’une arme de mêlée et d’une arme de jet. Cependant, les munitions étant assez limitées, Vermintide se concentre davantage sur des combats en mêlées vraiment sanglants, dynamiques et parfois bordéliques.

Similaire à Chivalry, vous pouvez alterner attaque légère, attaque lourde et même une parade mais qui va endommager votre arme. Des pistolets du répurgateur à la masse d’armes du soldat impérial, les armes sont toutes uniques pour chaque personnage.

Vermintide demande un jeu d’équipe (teamplay) sérieux sous peine de voir s’enchaîner les défaites. Vermintide 14Évoluer ensemble dans les niveaux en étant attentif à ses coéquipiers est indispensable. Le jeu est clairement difficile et propose un challenge corsé ultra-punitif si vous la jouez solo. Vermintide fait partie de ces jeux comme Left 4 Dead qui sont vraiment sympas à faire avec des amis que ça soit dans une Lan Party ou avec Skype.

Malgré tout, le titre possède d’après mon temps de jeu, une communauté plutôt sympathique et sérieuse. Même si je vous le déconseille, vous pouvez toujours jouer en solo avec des bots un peu à la ramasse. Il faut bien comprendre que la coopération est vraiment le mot clé dans Vermintide puisque vous allez parfois faire face à des ennemis un peu spéciaux.

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Le retour de Minus et Cortex

Vermintide 4En dehors des hordes de Skavens vraiment nombreuses, le jeu va mettre sur votre périlleuse route des rats vraiment pas comme les autres. Au menu : des Skavens assassins qui ne vont pas hésiter à se jeter sur un retardataire avant de disparaître dans l’ombre, des chefs de meutes qui vont capturer un des héros pendant que les autres sont submergés par une horde, des Skavens en armure lourde vraiment solide, des lanceurs de gaz pestilentiels qui vont séparer le groupe, des Skavens avec une ratling en mode Rambo et pour finir des Ogres-Skavens increvables et pas contents mais alors pas contents du tout. Vermintide 5

Le jeu propose assez de variétés pour qu’on ne se lasse pas et inclut en plus un système événements dynamiques comme des embuscades aléatoires. Entendre le cor Skaven retentir dans les airs et voir débouler une horde de rats mutants armés jusqu’aux dents donne vraiment la chair de poule.

L’IA des Skavens y est aussi pour beaucoup. Ces rats puants ne vont pas hésiter à vous attaquer par derrière, à submerger le groupe, voire même à escalader les murs pour vous débusquer !

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La malédiction du loot

Les maps au nombre de treize sont aussi variées que réussies. Les niveaux encouragent l’exploration avec des salles secrètes qui contiennent du loot utile pour le reste de la partie ou pour plus tard avec objets rares tels que les grimoires et tomes. Pour corser un peu plus les choses (comme si ce n’était pas assez difficile), si vous transportez un tome, vous ne pourrez plus avoir de potion de soin sur vous. Et si vous trouvez un grimoire Skaven, c’est toute la vie du groupe qui va diminuer. Vous voilà prévenus !

Vermintide 7Plus ou moins longues (entre 15 et 40 minutes), les missions sont souvent intenses et offrent une grosse rejouabilité. Le loot est intéressant et unique pour chaque classe mais une chose est sûre, c’est qu’il ne plaira pas à tout le monde. A la fin de chaque mission (et à condition d’être victorieux) vous avez une récompense sous formes d’armes ou autres objets mais ce n’est pas tout ! En fonction de votre performance pendant la mission (objectifs secondaires, nombre de tués, headshots), vous gagnez des dés que vous pourrez jeter dans le Randald’s Bones. Plus vous avez de dés, plus vous aurez la chance de gagner quelque chose de rare. Sûrement un clin d’œil sympathique de la part des développeurs à Warhammer.

Sauf que voilà, que ça soit le Randald’s Bones ou les récompenses de fin de mission, on peut se retrouver à gagner du loot qui n’a rien avoir avec le héros qu’on joue. On se retrouve alors à farmer comme un cochon pour espérer tant bien que mal d’avoir un objet rare pour notre héros ou à forger constamment de nouvelles armes. Si cela peut multiplier la durée de vie avec un effet Diablo pour le joueur hardcore, c’est une autre affaire pour le joueur casual qui peut être très vite frustré.

En dehors de cet aspect, l’équipement unique est sympathique et permet de spécialiser encore plus votre héros en fonction de votre style de jeu sans pour autant créer un déséquilibre entre les armes. En cas de défaite, vous n’aurez le droit qu’à une moindre consolation avec un peu de points d’expérience.

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Une superbe direction artistique

Vermintide 9Graphiquement, le jeu est plutôt joli avec des effets sympathiques. Mais c’est surtout sa direction artistique très inspirée qui est le point fort du jeu. Les développeurs ont réussi avec brio à capter l’atmosphère sombre et glauque qui se dégage de Warhammer. Les héros ne sont pas en reste et demeurent fidèles à l’esprit de la série tout comme les Skavens plus vivants et terrifiants que jamais.

Le moteur du jeu permet d’afficher de nombreux ennemis à l’écran sans problèmes. Mais le tout n’est pas exempt de défauts. Vermintide souffre de clipping et surtout d’instabilité. J’ai eu le droit à trois crashs, heureusement pendant le matchmaking, mais d’autres joueurs ont sûrement eu moins de chance que moi. Même si cela va certainement être corrigé dans de prochains patchs, je trouve cela dommage et cela vient entacher la qualité globale du titre. En parlant de matchmaking, Vermintide n’a pour le moment pas de serveurs dédiés. Les joueurs hébergent donc les parties et ça reste loin d’être fiable.

Dernier point, les bruitages du jeu sont assez bons, tout comme les dialogues vivants entre les personnages teintés d’un léger humour noir. La musique composée par Jesper Kyd est excellente et colle parfaitement à l’ambiance épique et apocalyptique de Warhammer.

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Warhammer End Times: Vermintide est un jeu difficile et addictif surtout si vous y jouez avec des amis. Pour les amoureux de la licence Warhammer, vous y retrouverez toute l’ambiance caractéristique de la série. Gore, sanglant et violent à souhait, Vermintide ne fait pas dans la dentelle et vous promet des combats vraiment épiques. Parfois frustrant, le titre de Fatshark reste malgré tout un super jeu d’action pour les amateurs de coop. Dernière bonne nouvelle, le studio a promis qu’il n’y aurait pas de microtransactions, mais qu’on pouvait s’attendre à de futurs DLC, gratuits comme payants.

 

Warhammer End Times: Vermintide
Développé par Fatshark
Edité par Fatshark
Prix : 28 euros

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